Vacances été 2006 épisode 3 : "Le Maroc c'est... différent !"

Dernier opus de ce mini-récit de nos vacances : Marrakech. C'est quand même la première fois que l'on quitte le continent, c'est un évènement !

Il me faut d'abord préciser que toutes les photos qui suivent sont de Manon qui a pu ainsi inaugurer son tout nouvel appareil photo numérique (cause anniversaire !). Pour les adeptes de MSN, l'intégralité de ces photos est visible ici . Personnellement, après un peu d'hésitation, j'ai préféré continuer d'utiliser mon vieux Nikon FM semi-auto et des diapos, ne serait-ce que pour la qualité et la luminosité des objectifs. Vu les difficultés que j'ai eu à trouver des films et des magasins pour inversibles, ce sera peut-être la dernière fois ! Il n'empêche qu'avec de bonnes diapos, vous pouvez faire des projections grand écran avec une qualité égale aux meilleurs vidéo-projecteurs associés au plus performant des numériques... Enfin, ce n'est pas le propos, c'est Manon qui s'est occupé du numérique (que je peux utiliser ici bien plus facilement), et vous verrez qu'elle s'en tire pas mal du tout !

En revenant de Tonquédec, nous nous sommes arrêtés une nuit à Chambly, chez mes parents, pour y laisser la voiture et son chargement. Mon père a donc eu l'agréable surprise d'apprendre qu'il devrait nous conduire à Orly, lui qui a toujours refusé d'emprunter le périphérique Parisien ! Heureusement, le dimanche matin, il n'y a personne sur les routes et c'est sans encombre qu'il a pu faire l'aller-retour en un temps record . De plus notre avion affichait un peu de retard, nous avons donc eu le temps de faire plusieurs fois le tour des boutiques. Puis embarquement , décollage (ça j'aime pas décidément, je n'arrive pas à m'y faire !) et en route vers l'Afrique (si, si, le Maroc, c'est en Afrique !) .

Difficile de résumer Marrakech en quelques lignes... Commençons par le plus facile : L'hôtel. Le Tikida Garden est situé dans la Palmeraie ; entendez par là "à l'extérieur des remparts", lieu qui fut probablement, il y a longtemps, occupé par une véritable palmeraie. Maintenant, s'il reste encore pas mal de palmiers, c'est surtout en bordure de route. Les grands espaces ombragés, on ne les trouve plus que dans les parcs des Hôtel, comme le nôtre. Qui était d'ailleurs fort bien équipé sur ce point puisqu'il avait un très grand parc, calme et vert, avec tous les équipements attendus (piscine, tennis, mini-golf, badminton, volley,etc...). L'ensemble de l'hôtel était d'ailleurs assez irréprochable. Propre, spacieux, stylé, calme (on avait évité le "club" ! ), accueillant,  bonne (voire excellente) cuisine... Tout y était. Seuls petits bémols : Le jus d'orange, particulièrement insipide, du petit déjeuner... au pays des orangers ! Et la navette gratuite, trop petite et vous déposant loin de tout.

(photos Google)

Nos journée ont bien vite pris une allure standard : Debout assez tardivement (9h = 11h ici), petit déjeuner pantagruélique (Ah, les crêpes et les galettes Marocaines au miel !). Taxi jusqu'à la Médina, visite des monuments pendant qu'on est vaillant. Un peu de souk pour finir de s'user les pieds. Retour en taxi vers 16h. Baignade et farniente bien mérité... A l'ombre s'il vous plaît !

Au chapitre des monuments, nous avons vu les incontournables :

La Koutoubia

le palais El-Badi

Les tombeaux Saadiens

Le palais de la Bahia

La médersa Ben Youssef

le musée de Marrakech

La villa Majorelle 

Au chapitre des lieux les plus typiques, comme tout le monde (voire un peu plus), nous avons traversé de nombreuses fois :

Les souks , Nous y avons acheté marchandé comme tout bon touriste, des babouches, des Kaftans, des poteries, des épices, des lampes, des bijoux... et même un tapis !

Et bien sûr la fameuse place Jemaa el Fna. De jour, comme de nuit . On y voit toujours des conteurs, des charmeurs de serpents, des musiciens, des tireuses de cartes, etc... et les alignement de presseurs d'orange et de petits restaurateurs ambulants. Ce qui est merveilleux dans ces lieux c'est qu'on y sent une authenticité surprenante. Même si le touriste est probablement la cible favorite, l'autochtone reste roi. D'ailleurs les conteurs content... en Arabe ! Cela amplifie l'effet de dépaysement.

Au chapitre des scènes de la vie quotidienne, quelques vues pertinentes de notre jeune reporter :

Enfin au chapitre des expériences personnelles ; Manon a essayé les tatouages au henné ; Victor a sympathisé avec les "ferblantiers" . Et j'ai roulé dans Marrakech ! En effet, nous avons loué une voiture pour aller voir Essaouira, au bord de l'Atlantique. Rouler au Maroc, c'est... différent ! Une espèce d'anarchie organisée, où il faut éviter des ânes (et leur charette), des chevaux (et leur calèche), des vélos (et leurS passagerS), des mobylettes (et leur famille), des piétons (au milieu d'une 4 voies) et un nombre incroyable de taxis (exclusivement des vielles Mercédes et des Fiat Tipo... beiges) ! Je n'ai pas de photos car la photographe était malade ! Notre visite a d'ailleurs été écourtée et pour tout dire un peu décevante. Essaouira... Mecque des surfeurs... quand il y a des vagues ! Et des windsurfers... Quand il y a du vent ! Là, rien, ni vent, ni vagues. Et si la ville est effectivement très belle avec ses murs blancs et ses bateaux bleus, on y sent beaucoup plus qu'à Marrakech, la marque du tourisme, et l'occidentalisation de la population. Par contre, cette petite échappée nous a permis de jeter un coup d'oeil à la région désertique qui entoure Marrakech. Des scènes quasi "Bibliques" où l'on voit une "femme-Marie", voilée, à dos d'âne tiré par un "Homme-Joseph" encapuchonné dans sa djellaba, sur un sentier qui semble ne mener nulle part, au milieu des cactus... de vraies gravures ! Parfois même, un chameau passe pour parfaire le tableau.

Nous avons aimé le Maroc. Tous les quatres, je crois. La gentillesse des Marocains est exceptionnelle. Nous nous sommes plus d'une fois perdus dans les quartiers reculés de la Médina (la vieille ville), jamais nous ne sommes restés longtemps sans qu'un Marrakechi ne nous aide, spontanément et sans forcément demander en retour. Leur pauvreté ne les empêche nullement d'être généreux. Et si elle est sensible partout, elle ne semble pas entamer leur joie de vivre. Aller là-bas, c'est tout simplement reculer de quelques décennies dans le temps (voire plus...). Et j'ose espérer que nos enfants sauront tirer de ces images marquantes, les leçons qu'il convient...

Le dimanche matin, nous avons repris l'avion non sans jeter un dernier coup d'oeil à l'Atlas , pour retourner à Orly où mon père décidément très aguerri nous attendait. Et comme il était à prévoir, un temps plus français nous y accueillit...