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Mon album, ma famille, mes passions...
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Mon album, ma famille, mes passions...
26 octobre 2008

Baptème de parapente

DSCN3744

Voila, c'est fait... Oh très modestement certes, mais croyez-moicroyez-moi la première fois que vos pieds quittent le sol, ça compte !  J'ai retrouvé mes vieux livres sur le Deltaplane, ils datent de 1983. Á cette époque j'étais même abonné à Vol Libre Magazine. Le parapente n'était pas encore courant, et je dévorais les récits des vols en Deltaplane. Je m'étais renseigné sur les stages effectués sur les bords de la Manche puisque j'habitais encore à Lille. Devant la difficulté de l'apprentissage de ce sport à haut risque, j'ai mis par la suite ce vieux rêve en "stand by". Ensuite, le parapente est apparue et j'attendais depuis longtemps l'occasion d'essayer. J'ai pu faire un vol en biplace il y a quelques années, c'était bien mais quand j'entendais Henri (le mari de ma marraine Mireille) raconter ses  vols de plusieurs heures, je savais qu'un jour je connaîtrais cette ivresse. Et j'attendais...

Enfin, cette été, Dom m'a offert une "happybox", vous savez ces bons cadeaux qu'on peut utiliser pour tout un choix d'activités, dont une initiation de quelques heures sur pente école. Comme j'avais l'intention de faire cette initiation avec mon ami Didier, j'ai attendu quelques mois que l'occasion se présente. Je vous passe les détails, je m'y suis pris un peu tard, il n'y avait plus de place,  je ne trouvais plus la même "Happybox" que moi pour Didier... Enfin, ce week-end, rendez-vous était pris ; nous nous sommes rendu à St Hilaire du Touvet à l'école de parapente Prévol. Le temps était plus que brumeux, il faisait un peu froid, mais on s'en fichait pas mal : On allait voler. On savait bien qu'il ne s'agirait pas d'un véritable "grand vol", mais on espérait bien décoller un peu les pieds...

Arrivés sur place, nous sommes pris en charge par un sympathique moniteur qui nous explique comment déplier sa voile, comment la disposer, comment enfiler son harnais. Jusque là, ça va. Puis il commence a nous montrer la façon de saisir commandes et sustentes pour décoller. La posture du corps avant, pendant et après le gonflement de la voile. Là, ça commence sérieusement a se compliquer ! Lâchement, je laisse Didier se lancer le premier dans la pente. Je suis surpris de voir sa voile se gonfler aisément, et Didier dévale la pente jusqu'en bas sans vraiment quitter le sol mais avec une voile bien gonflée au dessus de lui... des débuts prometteurs !

gif_did

Puis c'est mon tour, je déballe ma voile, enfile mon harnais... j'ai bien du mal à comprendre comment saisir ces fichues commandes... Les bras en "W", le torse en avant... j'hésite, j'ai un peu peur, pas du vide évidemment, c'est juste une prairie en pente douce. Finalement, je me lance. Je cours, je suis stoppé net par la voile qui se gonfle, gros coup de frein ! Je continue à pousser, la voile se lève et me libère. Je lâche les sustentes, baisse les commandes les bras vers l'arrière et tends le torse vers l'avant. Je cours alors à mon tour jusqu'en bas du pré, presque surpris pas la facilité avec laquelle nous maintenons cette gigantesque voile bien droite au dessus de nos tête !

gif_eric

Est-ce le résultat des heures passées sous un cerf-volant ? Il semblerait que Didier et moi soyons plutôt à l'aise. Au bout d'une heure, alors que nous étions les derniers arrivés, nous sommes les premiers qu'on envoie vers une pente supérieure pour chercher un peu plus de sustentation ! Waoh ! On commence à avoir un peu plus d'appréhension, de plus le vent, latéral cette fois, ne nous facilite pas la tâche. les voiles sont moins disciplinées, les faux départs se succèdent. Mais à plusieurs reprises, on parvient à lever correctement la voile. Cette fois la pente étant plus raide, la course est plus rapide, et rapidement on sent ses pieds qui quittent enfin le sol, on pédale un peu dans l'air et on retombe. On a fait 5... 10m de long !  Le "vol" a duré à peine quelques secondes... et pourtant quel bonheur !

Hélas, la fatigue commence à se faire sentir. Curieusement alors que je pensais être épuisé à force de remonter la pente, c'est au contraire la descente qui est épuisante, tirer cet énorme cerf-volant qui semble peser des tonnes au départ, et puis courir dans l'herbe comme un "dératé" sur quelques 100m, ça vide. De plus, le fin crachin qui semble tomber de la brume épaisse, commence à détremper nos voiles ; elles sont de plus en plus lourdes, tant à faire décoller qu'à remonter sur l'épaule. D'autant qu'à présent la pente est plus raide. Après 2 bonnes heures de va-et-vient, les moniteurs décident d'arrêter là, les voiles sont à présent trop lourdes pour réagir normalement. On est un peu frustré bien sûr, mais ne soyons pas trop gourmand, cette initiation n'a d'autre finalité que de nous donner l'envie de revenir. Et croyez-moicroyez-moi c'est réussi ! Je sais maintenant que je le ferai mon vrai vol en solo, et 2009 me semble une bonne année pour cette grande émotion ! Et à mon avis, je ne serai pas seul à franchir le pas... Didier est mordu aussi, sérieusement !

DSCN3748

Allez, en cadeau, une petite vidéo du plus beau vol de la matinée (et je vous interdis de rire !) réalisé par Didier, bref mais intense. Et je me souviendrai longtemps du bruit incomparable que fait la voile quand enfin le pilote quitte le sol ; ça fait  "ffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff"

(petit) vol de Didier
Vidéo envoyée par demarez

Le baptême de Parapente de Didier. Observez attentivement, il quitte le sol à 2 reprises !

Temps de vol cumulé : 3"24

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Commentaires
E
Pour sûr ! Mon ami Henri Rousselle, parapentiste chevronné, est déjà resté en l'air plus de 8h ! Faut bien qu'il se soulage quand même ! <br /> Un conseil : ne restez pas sous un groupe de parapentistes en vol de pente... On en sait pas depuis combien de temps ils volent !
N
Beau debut,mais epuisant je pense,Bravo.<br /> Au mais? c'est un panier à cr.... que vous avez dans le bas du dos?
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